mardi 16 juillet 2013

Transports incommodes

Petites histoires des Pyrénées-Orientales
Une tartane
L'état des routes dans le département des Pyrénées-Orientales reste dans l'ensemble très précaire jusqu'à la première moitié du 19ème siècle. On y circule le plus souvent à pied, à dos d'âne ou de mule, voire en charrette. Quelques routes sont praticables par les diligences. La plupart du temps, toutefois, les routes étant trop mauvaises où trop étroites, on préférait utiliser la tartane, petit chariot à deux roues typique des pays catalans et couvert d'une bâche fixée sur des arceaux. Les commentaires de l'époque à son égard sont rarement élogieux. On apprend par exemple à propos de la tartane effectuant le trajet entre Perpignan et Ille-sur-Têt que l'on s'y entassait à quinze là où il n'y avait de la place que pour huit et que la paillasse de foin n'était changée qu'à partir du moment où l'odeur de fumier devenait vraiment insupportable. L'état des routes rendait le voyage tellement agité qu'il était courant pour les voyageurs d'être victimes d'un véritable mal de mer et de "rendre" leur repas lorsqu'ils arrivaient enfin à destination. Quand on sait qu'il fallait à l'époque cinq heures minimum pour se rendre de Perpignan à Arles-sur-Tech, six pour se rendre à Prades ou trois heures simplement pour aller à Collioure, on peut penser que personne de nos jours ne regrette vraiment les tartanes d'antan.

Source : Pousthomis, Caucanas & Rosset, Les routes en Roussillon, Perpignan, Direction des Services d'Archives, 1986.
Photo : Frivière, via WikiCommons 


Cette chronique vous a plu, déplu ou vous y avez trouvé une erreur ? Partagez-la ou laissez-moi un commentaire !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire